52 personnes ont répondu à notre enquête sur les professionnels autour de leurs chevaux et nous les remercions chaleureusement.
On souhaitait atteindre les 100 répondants pour un maximum de fiabilité des résultats, mais l’enquête est ouverte depuis plusieurs mois déjà est les écarts types sont habituels. On peut donc vous livrer les résultats !
Etat des lieux général
Professionnel | Propriétaires y faisant appel | Satisfaction | Facture annuelle moyenne |
---|---|---|---|
Vétérinaire | 100% | 4/5 | 504€ |
Maréchal, podologue | 98% | 4,2/5 | 446€ |
Enseignement | 67% | 4,2/5 | 893€ |
Dentiste | 100% | 4,3/5 | 89€ |
Nutritionniste | 46% | 4,2/5 | 168€ |
Ostéopathe | 96% | 4,3/5 | 170€ |
Masseur, shiatsu | 47% | 4,3/5 | 213€ |
Saddle & bitfitter | 65% | 4/5 | 109€ |
Communication animale | 35% | 3,3/5 | 110€ |
Transporteur | 35% | 3,9/5 | 467€ |
Assureur | 92% | 3,7/5 | 493€ |
Le calcul de la facture moyenne a été effectué parmi les propriétaires faisant appel au professionnel en question
Les indispensables selon vous
Vétérinaires et dentistes ont fait l’unanimité chez nos répondants avec 100% des chevaux suivis par un vétérinaire, même chez les chevaux qui ne sont pas au travail (ils représentent 33% de notre étude, à être trop jeunes pour travailler, être en arrêt ou à la retraite).
Vous avez déclaré que seulement 12% des chevaux de l’étude ont besoin d’un suivi vétérinaire indispensable, pour les 88% autres il s’agit donc d’un plein choix de la part des propriétaires.
94% des chevaux du panel sont vaccinés, et la vaccination est réalisée dans 89% des cas par votre vétérinaire.
Vous vous montrez prudents, puisque 50% d’entre vous faites appel à votre vétérinaire lors de boiterie, dans 42% lorsque vous avez le moindre doute ou une question, 29% d’entre vous réalisent des bilans annuels et 8% des coproscopies (utiles lors des vermifugations et en cas de perte d’état notamment).
Les dentistes ont également fait l’unanimité dans notre panel. En effet un suivi régulier est indispensable pour que le cheval soit en confort dans sa bouche en situation de travail mais aussi et surtout pour qu’il puisse correctement mastiquer et assimiler ses aliments même en vieillissant. Rappelons que les dents du cheval poussent tout au long de sa vie et que les problèmes peuvent donc survenir quel que soit son âge.
58% des chevaux du panel sont suivis par un dentiste équin, et 42% par un vétérinaire.
69% des chevaux ont un bilan chaque année, et 29% tous les 2 ou 3 ans.
Pas de pied, pas de cheval
Notre panel semble sensible aux nouvelles questions éthologiques car bien loin du ferrage systématique constaté ces 50 dernières années, 64% des chevaux de l’étude vont nus pieds, ce qui représente presque 2 chevaux sur 3.
21% sont ferrés des antérieurs seulement, et 15% ont 4 chaussures.
En commentaire, un des répondants nous a fait savoir qu’il aurait fallu ajouter un choix “hipposandale” et nous l’admettons tout à fait, nous n’avions pas pris conscience de l’ampleur des pieds nus avant d’en avoir les chiffres, nous en prendrons dorénavant la pleine mesure !
67% font appel à un maréchal ferrant, 21% à un podologue et 6% aux 2 sortes de professionnels.
Néanmoins, vous avez été plusieurs à manifester en commentaire le regret de manque de podologues dans votre région. On peut donc en conclure que la représentation des podologues dans ces chiffres est minorée par faute de professionnels formés et disponibles sur le territoire.
8% des propriétaires de notre études se sont formés pour gérer eux-mêmes les pieds de leur cheval, 15% interviennent régulièrement entre 2 passages du professionnel et 33% peuvent intervenir occasionnellement.
Autrement dit, 66% d’entre vous sont capables d’intervenir sur les pieds de votre cheval en cas de besoin.
50% des chevaux du panel n’ont pas besoin de soucis particuliers au niveau des pieds, pour 17% un suivi régulier est préférable et 33% font l’objet d’inquiétude avec suivi régulier indispensable.
On connait tous l’adage “pas de pied, pas de cheval”, et pourtant dans notre étude 1 cheval sur 3 nécessite une attention particulière à ce niveau. L’augmentation des chevaux atteints par le syndrome naviculaire peut être un facteur explicatif, et il serait intéressant de mener une étude dédiée à ce sujet.
Ostéopathie et bien-être
94% des chevaux de l’étude sont suivis au niveau ostéopathe, dont 89% par un ostéopathe, 8% par un kiné et 4% par un vétérinaire.
Notons que 10% des répondants ont déclaré assurer le suivi ostéopathique de leur cheval eux-mêmes.
44% du panel a un bilan annuel, 14% tous les 2 ou 3 ans et 25% plusieurs fois chaque année.
Vous avez exprimé des inquiétudes à ce niveau puisque vous avez déclaré que moins de la moitié du panel ne présentait aucun problème particulier.
Pour 42% vous estimez qu’un suivi régulier est préférable, et pour 12% il est indispensable.
Là encore, une recherche approfondie sur le sujet serait très intéressante, notamment en recoupant avec la question au niveau des vétérinaires auxquels vous faites appel dans 50% des cas de boiteries.
Ces actions d’ostéopathies semblent bien être effectuées dans un souci de santé globale et pas uniquement de confort, puisque plus de la moitié de notre panel n’a jamais fait appel à un masseur, praticien shiatsu ou bien être et ne masse pas elle-même.
Ceux qui y goûtent s’abonnent par contre ! Les séances annuelles sont sous représentées (6%), alors que 1 cheval sur 4 du panel bénéfice de plusieurs massages par an, 21% d’entre vous se sont d’ailleurs formés pour effectuer les massages vous-mêmes.
Vous avez déclaré que 80% de vos chevaux n’ont pas besoin de suivi particulier à ce niveau.
L’utilité de la communication animale n’est pas non plus partagée par notre panel qui a déclaré à 94% ne pas en avoir besoin. 65% n’y ont jamais eu recours, 17% y font appel lors de gros problème et 15% régulièrement. 2% du panel s’est formé à la pratique de la communication animale.
De plus, vous ne semblez pas convaincus de votre expérience avec une note de 3,3/5. Voilà un domaine dont l’avenir est incertain, c’est le score de satisfaction le plus bas des professionnels de notre étude.
Enseignement
Dans notre panel, un tiers ont leur cheval dans un centre équestre, un tiers dans une écurie de propriétaire et un tiers assure eux-mêmes la gérance du cheval chez eux ou sur un autre terrain privé.
2 chevaux sur 3 dans notre étude sont donc confiés à des professionnels pour la gestion de leur quotidien.
On retrouve la même proportion dans les cours : 2 tiers des propriétaires du panel prennent des cours. 15% profitent de cours inclus dans la pension, et 35% les paient en plus.
30% de notre panel participe aux activités organisées comme les randonnées, journées à thème, stages et concours internes et 27% se fait également coacher en compétition extérieure.
On note aussi que 10% de l’étude se forme à distance grâce à des cours filmés, des webinaires ou des formations en ligne. C’est un secteur en pleine croissance, on peut donc s’attendre à une croissance des propriétaires ayant recours à la formation en ligne dans les années à venir, d’autant que plusieurs régions se plaignent d’une pénurie d’enseignants compétents et disponibles.
L’intervention des enseignants est multiple dans notre étude, dans l’ordre :
- pour faire progresser le cavalier (64% des répondants)
- pour le maintien de la condition physique du cheval (62%)
- sur le travail du cheval monté ou attelé (56%)
- sur le travail à pied du cheval (44%)
- sur l’éducation du cheval (42%)
Vos objectifs sont diversifiés : 52% ont un objectif de perfectionnement, 35% de compétition et 17% n’ont pas d’objectif particulier.
On notera une sur représentation des compétiteurs dans notre étude, puisque l’année dernière seuls 23,5% des licenciés de la FFE pratiquaient la compétition en poney, club, amateur ou pro.
Notre panel se donne les moyens de ses ambitions, puisque 42% prend 1 ou plusieurs cours par semaine.
21% prend des cours occasionnels (1 fois tous les 15 jours maximum), 6% uniquement en cas de gros problèmes et 21% ne prend jamais de cours.
Cette tendance explique l’importante somme moyenne déclarée dans l’enseignement (893€ par an) alors même que certains propriétaires ont déclaré cette somme à 0 puisqu’inclus dans leur pension.
Les cours sont en majorité individuel (49%), ou en petit groupe de 4 cavaliers maximum (27%), préférés aux cours collectifs (24%).
48% d’entre vous n’ont pas de problème particulier à ce niveau avec votre cheval, 35% pensent qu’un suivi régulier est préférable et 17% qu’un suivi est indispensable.
Nutrition et équipements
Seuls 8% des chevaux du panel sont suivis par un nutritionniste professionnel.
44% des répondants confient ce sujet au gérant de la pension, 21% à leur vétérinaire, et 67% s’en chargent eux-mêmes.
Nous espérons que ces chiffres vont évoluer dans le bon sens, car on prend conscience de plus en plus ces 10 dernières années que la nourriture habituellement donnée aux chevaux ne leur convient pas et que beaucoup trop de chevaux souffrent en silence de gastrite et d’ulcères. Rappelons également que les coliques sont la première cause de mort chez le cheval domestique.
De nombreux points sont à faire évoluer : donner davantage de fourrage et avec beaucoup moins de substances chimiques, moins de céréales, une alimentation en continue sur la journée et la nuit, faire manger au sol et non pas en hauteur, permettre au cheval de se déplacer sur suffisamment de distance à allure lente pour assurer une digestion normale, …
Notre panel s’entoure davantage quand il s’agit d’équipements, puisque 42% fait appel à un saddlefitter, 15% à un bitfitter, 19% achète à un sellier capable de conseiller sur l’adaptation du matériel et 12% demande conseil à l’enseignant.
23% des répondants se sont formés eux-mêmes sur ce sujet, mais 35% du panel ne s’y intéresse pas et ne s’entoure pas.
42% des répondants qui ont un doute sur du nouveau matériel font appel à un professionnel et 10% le font systématiquement à chaque changement.
Vous avez déclaré que 71% des chevaux n’ont pas de besoin particulier mais 29% sont difficiles à habiller et requièrent un suivi ponctuel voir régulier.
Transporteur
39% de notre panel possède de quoi transporter leur cheval, 23% conduise un véhicule qu’il loue et 29% fait appel à une connaissance non professionnelle mais équipée.
39% confie le transport au gérant de la pension, et seulement 14% font appel à un transporteur professionnel.
Vous avez déclaré que 92% de vos chevaux ne présentent aucun problème lors du transport, ce qui appuie que vous soyez si nombreux à vous en charger vous-mêmes.
Votre insatisfaction vient globalement des prix pratiqués. Rappelons que le transport d’animaux vivants en Europe nécessite une qualification particulière (lorsqu’elle est pratiquée de façon tarifée) ainsi qu’un véhicule dédié qui est onéreux à l’acquisition (ou à la location) et à l’entretien. De plus, le transporteur est soumis aux frais en constante augmentation d’assurance, de péages et de carburant.
Il est donc très possible que malgré des prix pratiqués jugés élevés par les utilisateurs, la marge nette des transporteurs soit minime.
Assureurs
92% du panel s’est assuré contre les accidents que leur cheval peut causer : 44% avec la RCPE de la FFE, 31% avec leur assurance habitation et 17% auprès d’un autre organisme.
Cette majorité est moins nette sur les accidents que votre cheval peut subir (santé, mortalité), pour lesquels 64% des chevaux du panel sont couverts.
Votre cheval et votre discipline équestre ne présentent pas de risque particulier pour 56% du panel, l’assurance est préférable dans 17% des cas et elle est jugée indispensable par 27% d’entre vous, soit plus d’1 cheval sur 4.
60% d’entre vous n’ont jamais eu besoin de déclarer un sinistre.
Chez ceux qui ont du le faire, 27% ont été satisfaits du suivi et des remboursements, mais 13% ont été déçus en particulier par des contrats par toujours clairs et une difficulté à joindre les personnes capables de répondre à vos questions.
Vos critères de choix
Professionnel | 1er critère | 2eme critère | 3ème crtière |
---|---|---|---|
Vétérinaire | Réputation | Proximité | Habituel de la pension |
Maréchal, podologue | Réputation | Habituel de la pension | Proximité |
Enseignement | Réputation | Habituel de la pension | Coach compétition |
Dentiste | Réputation | Véto habituel du cheval | Proximité |
Nutritionniste | Réputation | Habituel de la pension | Proximité |
Ostéopathe | Réputation | Proximité | Habituel de la pension |
Masseur, shiatsu | Réputation | Proximité | Habituel de la pension |
Saddle & bitfitter | Réputation | Proximité | Prix |
Communication animale | Réputation | Prix | Proximité |
Transporteur | Réputation | Prix | Habituel de la pension |
Assureur | Réputation | Prix | Mon assureur habituel |
Vous l’aurez compris, la réputation du professionnel est le critère roi au moment de choisir qui s’occupera de votre cheval !
Pourtant c’est un critère bien plus subjectif que ses tarifs et sa distance géographique, et c’est aussi l’information la plus difficile à trouver car les professionnels du monde équin ne sont pas tous référencés sur internet et une infime minorité dispose d’un indice de réputation via les avis Google, Trustpilot ou des témoignages affichés sur un site internet.
Merci encore à VOUS qui répondez à ces enquêtes, c’est vous qui les rendez possible !
Est-ce qu’on peut compter sur vous pour la nouvelle enquête ? ❤️⤵️